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Ces mémoires sont celles d’un bâtisseur d’écoles et d’un maître de l’éducation juive. Jean-Paul Amoyelle y évoque des figures aussi contrastées que le rabbin Moché Soloveitchik, Manitou, André Neher, Jacques Chirac, Simone Veil, Lionel Jospin ou le philanthrope américain Zev Wolfson. Ces pages témoignent de conceptions originales et profondes sur le judaïsme, sur l’enseignement et sur l’homme. Leur verve et la variété de leurs anecdotes les rattachent aux grands mémorialistes de jadis. Pour accompagner ces souvenirs, recueillis et mis en forme par Jean-David Hamou, deux cahiers photographiques présentent des images témoins des décennies traversées.
Été 1951, Jean-Paul Amoyelle a dix-sept ans. Issu d’une famille juive d’Algérie installée au Maroc, cet enfant du siècle est le brillant produit de l’école républicaine. Tout bascule lorsque le destin le conduit dans la petite ville anglaise de Gateshead. Là se trouve une yéchiva. C’est en entrant dans la salle d’étude, où cent-cinquante jeunes gens, deux à deux, confrontent vigoureusement leur compréhension d’une page de Talmud, que le jeune homme éprouve un coup de foudre définitif : « Je veux étudier comme ça », dit-il. Toute la suite de sa vie, d’Oujda à Jérusalem en passant par Meknès, Tanger, Casablanca, Strasbourg, La Trétoire et Paris, découle de cette vision fondatrice : c’est à l’éducation qu’il se vouera comme professeur et directeur d’écoles juives. Mais sa plus grande aventure fut la création, dans le cadre de l’association Ozar Hatorah dont il présida la branche française, de plus de vingt écoles où étudièrent, et étudient aujourd’hui encore, des milliers d’élèves.