Leçons de Tanya chapitre 26-53 Vol.2

Il y a plus de deux cent ans, en 1796, paraissait pour la première fois le Tanya. Dans cette oeuvre fondatrice, Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi (1745-1812) faisait un exposé méthodique de la pensée hassidique ‘Habad,présentant les enseignements ésotériques du Baal Chem Tov en les resituant dans le cadre de la pensée talmudique traditionnelle.Plus de 3 000 rééditions en ont été publiées.

Les obstacles qui ont longtemps empêché le lecteur non initié d’accéder à l’étude du Tanya sont nombreux. Letexte est très elliptique, jalonné de citations bibliques et talmudiques. Il fait appel aux concepts fondamentaux de l’ésotérisme juif. Cette conjonction de difficultés en rend la compréhension ardue.

Les « Leçons de Tanya » ont pour origine un cycle hebdomadaire de cours dispensés sur les ondes d’une radio newyorkaise par le Rabbin Yossef Wineberg, un maître reconnu pour sa maîtrise de la pensée hassidique. Le succès rencontré fut tel qu’on les édita, d’abord dans la version Hébreu-Yiddish intitulée « Chiourim BeSéfer HaTanya ». Puis parut une traduction anglaise de ce travail : « Lessons in Tanya ». Le présent ouvrage est le premier volume d’une édition française qui s’appuie principalement sur la version anglaise.Il recouvre les vingt-cinq premiers chapitres du « Livre des Hommes Intermédiaires » qui commence le Tanya. Les « leçons » suivent au plus près le texte de Rabbi Chnéour Zalman. Elles accompagnent le lecteur ou la lectrice dans sa découverte du thème étudié, présentant par avance les lignes directrices du raisonnement, anticipant chaque obstacle conceptuel, faisant à chaque étape une synthèse des idées considérées acquises.

Cet ouvrage est donc, à proprement parler, un guide : il a l’ambition d’ouvrir une dynamique vivante de réflexion, une quête spirituelle. Car, si l’oeuvre adopte la forme d’une discussion érudite portant sur des concepts ésotériques profonds, Rabbi Chnéour Zalman souligne qu’elle est la trace écrite de vingt années consacrées à conseiller ses disciples dans leur cheminement. Une question abordée dans le Tanya peut donc être vue comme le questionnement intime d’un‘hassid, aspirant à vaincre la rupture entre matérialité et spiritualité, entre l’homme et D.ieu.
Enfin, le Rabbi de Loubavitch, Rabbi Ména’hem Mendel Schneerson, avait relu, annoté et corrigé, avant chaque cours radiodiffusé, les textes rédigés en Yiddich qui avaient servi de support. Ainsi, nombre de ses notes et explicationséclaircissent le commentaire qui est présenté.